Considérée comme la meilleure brasserie vendéenne par bon nombre de beer geeks, Drinks Explorer vous emmène dans les coulisses de la Brasserie Du Grand Zig. Brasserie fondée aux Herbiers qui a emménagé il y a un an aux abords de La Roche Sur Yon dans un local atypique, Le brouhaha.

Entre permanentes et éphémères, découvrez la gamme Du Grand Zig

Drinks Explorer a récemment fait le choix de vous proposer les recettes de cette brasserie vendéenne qui a récemment élu domicile aux portes de La Roche Sur Yon. Voici un aperçu de la gamme fixe et des recettes éphémères pour la fin d’année 2021.

D’un côté, la brasserie Du Grand Zig propose une gamme fixe solide basée sur trois bières réalisées avec brio pour se faire plaisir sans se ruiner. Top Of The Hop (IPA), God Save The Pale Ale (Pale Ale) et Malt Compte Triple (Triple).


De l’autre, Alexandre et Rodolphe s’amusent et expérimentent en solo ou en collab pour amener de nouvelles saveurs. Acidulées, torréfiées, houblonnées ou même barriquées, difficile de se lasser des créations de la Brasserie Du Grand Zig.

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Rencontre avec le fondateur de la Brasserie Du Grand Zig

Drinks Explorer tenait à rencontrer le fondateur cette nouvelle brasserie fraîchement référencée. On vous laisse avec l’essentiel de notre rencontre avec Alexandre, le fondateur de cette brasserie plus que prometteuse. 

Pour ceux qui ne te connaissent pas, peux-tu nous présenter le binôme de choc de la brasserie et nous parler de vos rôles ?

Ok bah moi c’est Alexandre, j’ai 31 ans et je suis angevin d’origine. Avant de créer La Brasserie Du Grand Zig en 2017, j’ai bossé dans pas mal de boîtes, j’étais responsable Hygiène Sécurité Environnement dans des grosses boîtes industrielles, mais ça ne me plaisait pas. Et du coup à la brasserie, je fais un peu de tout, du brassage, de la compta, gérer les réseaux sociaux…

Depuis 2019, Rodolphe m’a rejoint à la brasserie. Juste avant il bossait pour une autre brasserie. C’est grâce aux Coureurs de Lune que j’ai pu le rencontrer. On a commencé par deux, trois brassins et depuis il continue de brasser avec moi. Il est arrivé au bon moment, depuis le début j’étais tout seul mais c’était ultra compliqué d’être sur tous les fronts et de pouvoir sortir des bières éphémères stables. C’était même devenu ingérable. Avec son arrivée, on a enfin pu sortir des bières éphémères pour lesquelles j’étais content !

Qu’est-ce qui t’a poussé à devenir brasseur ? 

Je suis un gros amateur de bière, j’ai bu mes premières bières de spécialité pendant mes études à Angers. À l’époque c’était les débuts de la bière belge en France et j’étais à l’affût de ce que ces brasseries sortaient, à chiner des bières comme la Duvel Dry Hop. J’en suis vite revenu et j’ai découvert la bière craft comme on la connait maintenant. 

J’ai commencé à brasser chez moi, en me disant que ça pouvait être intéressant de connaître le processus de fabrication d’une bière que je buvais presque tous les jours. Je me suis pris au jeu à régulièrement brasser chez moi, c’était parfois très nul, parfois très bon mais ça m’intéressait toujours de plus en plus.

Une fois le moment venu de quitter mon métier j’avais deux solutions, soit continuer de brasser dans mon garage, soit passer à l’étape supérieure en devenant brasseur pro. J’ai pas réfléchi bien longtemps et j’ai foncé !

Peux-tu nous présenter la philosophie de la Brasserie Du Grand Zig pour ceux qui ne la connaissent pas ?

L’idée c’est de proposer une gamme fixe bien foutue à des consommateurs qui n’ont pas forcément le nez dans la bière, mais sans proposer le classique triptyque : blonde, blanche et ambrée. Nous on a une IPA, une Pale Ale et une Triple. Avec, on propose une gamme accessible.

À côté de ça avec la gamme éphémère on s’amuse à créer des bières plus atypiques, plus houblonnées, acidulées ou torréfiées. On veut emmener les gens vers des saveurs qu’ils ne connaissent pas encore. Mais notre plus grosse obsession, avec Rodolphe, c’est le houblon, on adore ça !

Et d’ailleurs pourquoi le nom de la Brasserie Du Grand Zig ? 

On m’appelait « Grand Zig » quand j’étais gamin, ça veut dire zigoto. Je devais être un peu teubé peut-être… Non dans ma famille on m’appelait comme ça gentiment et j’ai gardé ce truc.

Est-ce que tu as des brasseries qui t’inspire ?

Au-delà des brasseries reconnues comme Piggy, Popihn, Iron ou Aerofab j’en ai quelques-unes. Je pense à Dilettante (que je kiffe mais ils ne le savent pas), Grand Paris, Cambier et Effet papillon. Ce sont des brasseries qui arrivent à faire des gammes permanentes simples mais ultra efficaces, et qui brassent à côté des éphémères de ouf, ça me fascine !

C’est quoi la dernière claque gustative que tu as pris ?

Je dirais un Imperial Stout de chez Popihn brassé avec de la vanille et des copeaux de chêne américain. Le mec plie le game.

Sinon y a une bière barriquée de chez Bruel que j’ai goûtée au Nantes Sous Pression. Mais je sais plus exactement ce que c’était, je crois qu’à ce moment j’avais déjà pas mal picolé.

Et ton coup de cœur parmi les bières que tu as brassé ? 

La saison DH clairement, j’en suis trop content. C’est la recette dont je suis le plus fier. Et puis j’aime beaucoup notre IPA, Top of The Hop, je la trouve cool, simple et efficace. Mais ouais la Saison DH dernièrement c’est vraiment ce que j’ai préféré.

Avec qui tu aimerais faire une collab ?

La Dilettante, j’aime vraiment ce qu’ils font, entre leur gamme fixe et leurs éphémères de bourrin. D’ailleurs je prends trop de plaisir en buvant leur Black IPA, La Bagarre.

Grand Paris, clairement. Je serais très content de bosser avec eux. Rodolphe les connaît parce qu’il a bossé à Vol Céleste. C’est la brasserie chez qui Grand Paris brassait en gipsy à la base. 

Il y a 5 ans quand tu t’es lancé, tu te voyais comme tu es aujourd’hui ?

Je me suis lancé tête baissée sans avoir trop d’expérience dans le brassage, je pensais juste à ce qui allait se passer le mois d’après. Mais non, je pensais pas qu’on allait un jour avoir un lieu comme ça, aussi cool. 

Ce dont je suis le plus content aujourd’hui c’est qu’on a des clients vraiment spécialisés dans la bière qui nous achètent régulièrement des bières et qui suivent nos nouveautés. Alors que les premières fois que je me suis pointé avec mes échantillons dans des caves-bars comme Bières & Chopes et que je voyais les brasseries qu’ils vendaient, je me disais que mes bières ne seraient jamais dans les mêmes rayons. 

Des gros projets à venir ? Un scoop pour Drinks Explorer ?

Déjà on veut investir dans du confort, comme des passerelles entre les fermenteurs, histoire de pouvoir brasser plus sereinement. On veut aussi augmenter notre capacité de production et recruter quelqu’un pour nous aider.

Et sinon sûrement créer une nouvelle bière pour la gamme fixe. Un style que je me suis toujours refusé à faire parce que moi ça ne me plaisait pas, mais Rodolphe adore ça. Ce serait une American Amber Ale. Une bière ambrée, bien houblonnée, bien résineuse, à mi-chemin entre une bière ambrée qu’on connait tous et une American IPA.

Le Brouhaha, une fusion qui fait du bruit

Le Brouhaha c’est là où la magie opère. Où deux brasseries ont fusionné, Brasserie Du Grand Zig et Les Coureurs de Lune avec un restaurant. 

À la base les deux brasseries voulaient mutualiser leur matériel de brassage et créer une taproom pour accueillir leurs aficionados. La partie brassage est gérée par Alexandre et Rodolphe du Grand Zig ainsi que François-Xavier et David des Coureurs. 

La partie restauration et bar est gérée par Julien qui cherchait un nouveau projet de restaurant sur la Roche Sur Yon après avoir tenu un restaurant sur la côte.

Entre bières artisanales et assiettes généreuses, c’est l’endroit idéal pour les vendéens du coin pour venir manger le midi et boire une bière bien méritée après une dure journée de travail (ou pas) !

Si le Brouhaha est trop loin de chez vous, vous pouvez tout de même vous faire livrer les bières de la Brasserie du grand Zig chez vous ! Pour ça, cliquez ici.